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Industrie forestière: des exportations records de 12 G$ en 2021

23 juin, 2022  par Guillaume Roy


Jean-François Samray. PDG du CIFQ
Les exportations de l’industrie forestière québécoise ont atteint un record de 12 milliards de dollars en 2021. Ces données ont été révélées dans une étude réalisée par PricewaterhouseCoopers et commandée par le Bureau de promotion des produits du bois du Québec (QWEB). Celle-ci révèle également que l’industrie forestière québécoise a généré des entrées d’argent de 6,8 G$ pour les gouvernements.

En 2021, les exportations ont atteint une valeur de 12 G$, soit un montant qui fracasse le record précédent de 10,6 G$, atteint en 2018. De ce nombre, 51 % de la valeur provient des produits du bois, alors que 49 % sont tributaires aux pâtes et papiers. C’est aussi la première fois que les exportations de produits du bois dépassent la valeur des produits du papier.

Ces résultats ont été présentés par Michel Vincent, l’économiste en chef du Conseil de l’industrie forestière du Québec, qui tenait son congrès annuel vendredi, à Québec. « L’industrie forestière québécoise a une excellente balance commerciale », a-t-il commenté, précisant que le prix élevé du bois d’oeuvre est venu gonfler l’impact économique de l’industrie.

L’étude a révélé que l’industrie forestière a généré une production de valeur de 27 G$. De plus, ses activités représentent une contribution de 17,8 G$ au produit intérieur brut québécois (PIB). De ce nombre, 60 % de la valeur est associée aux activités de l’industrie, alors que la balance est créée par les fournisseurs et les dépenses de consommation de la main-d’œuvre.

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L’industrie forestière a généré 130 000 emplois en 2021, soit une baisse de 12 000 depuis la dernière analyse faite en 2019. Du lot, on compte 67 000 emplois directs. C’est dans Chaudière-Appalaches qu’on en retrouve le plus avec un peu plus de 8000 travailleurs, suivi du Saguenay-Lac-Saint-Jean. On retrouve aussi près de 4000 emplois dans la région de Montréal et Laval en lien avec l’industrie du papier et de l’imprimerie, et près de 4000 en Montérégie, dans les deuxième et troisième transformations du papier et des produits du bois.

Le salaire moyen dans l’industrie est de 68 000 $, « un montant beaucoup plus élevé que la moyenne québécoise », souligne Michel Vincent. Au total, les revenus d’emploi ont atteint 7,5 G$.

De plus, 630 M$ ont été investis dans les usines en 2021. Ces investissements sont plutôt stables depuis, car l’industrie a investi en moyenne 617 M$ entre 2016 et 2020.

Les gouvernements ont récolté 6,8 G$ grâce à l’activité de l’industrie forestière, dont seulement 400 M$ en redevances directes versées à l’État. Ces dernières ne représentent que la pointe de l’iceberg, selon Jean-François Samray, le président directeur général du CIFQ, car les gouvernements engrangent des sommes bien plus grandes avec l’impôt sur le revenu, l’impôt sur le profit des sociétés, les taxes de vente, les taxes de production et les revenus parafiscaux.

C’est le secteur des produits du bois qui contribue le plus aux recettes de l’État avec 50 % des impacts, suivi par le secteur des pâtes et papier à 35 % et des opérations forestières à 15 %.

L’industrie montre ses muscles

Avec cette étude, l’industrie forestière est mieux outillée pour démontrer toute son importance auprès des différents paliers de gouvernement, estime Jean-François Samray. « C’était fondamental de faire une mise à jour des retombées économiques de l’industrie forestière, parce que l’étude nous permet de voir que la forêt québécoise représente un capital dans lequel on doit investir, dit-il. Ça permet d’avoir un dialogue avec le gouvernement. »

Lors de son allocution au public, ce dernier a souligné que le Québec est un territoire suffisamment grand pour assurer la protection des écosystèmes et la production de matière ligneuse. « On n’a pas besoin de kilomètres carrés, mais de mètres cubes de qualité », a-t-il lancé en demandant au gouvernement d’accroître les budgets en travaux sylvicoles pour produire davantage de bois.

« La solution aux changements climatique passe par nous », a ajouté le PDG du CIFQ, car les produits du bois peuvent remplacer les combustibles fossiles d’un point de vue énergétique et stocker du carbone dans les produits du bois. De plus l’aménagement forestier durable permet de maintenir la biodiversité, a-t-il ajouté.


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